D’évidence le respect des espaces verts n’est plus au cœur du nouveau projet municipal. Voyez le parc St Vital. Hier un espace de verdure, aujourd’hui, un No Man’s Land, exsangue.
Que sont devenus arbres, arbustes et biodiversité ? Ce qui nous avait été présenté en commission municipale comme un simple re-looking du parc, ou une re-vitalisation nécessaire du parc pour des raisons de visibilité, s’apparente davantage maintenant à un massacre intégral.
Inauguré il y a une dizaine d’années seulement, le parc St Vital avait couté la bagatelle de 640 000 € et avait fait l’objet d’un long travail de préparation et concertation avec les habitants. L’architecte paysagiste avait aménagé l’espace en plantant des arbres de qualité et en veillant à créer des zones variées pour toutes les générations de promeneurs.
Tout ceci a été tout bonnement ignoré et rasé en quelques semaines. Sous prétexte d’un réaménagement, c’est en fait l’ensemble du parc, de ses arbres et de sa biodiversité qui ont été ratiboisés sans ménagement et en contradiction totale avec les principes d’un développement durable et responsable.
- La végétation, en parfaite santé et encore relativement jeune, a été sacrifiée sans raison valable
- La population n’a pas été associée à ces décisions
- L’architecte-paysagiste en charge du parc n’a même pas été informée
- La facture est salée pour la collectivité : en plus du coût du réaménagement, c’est un gaspillage pur et simple des 600 000 € investis en 2002 (par exemple pour l’achat des arbres qui viennent d’être éliminés).
Face à l’absurdité de ce chantier, le groupe des écologistes de La Madeleine demande la mise en place d’une charte municipale pour l’aménagement écologique des parcs et jardins. Cette charte, décidée en concertation avec les élus et la population, viserait à établir des règles de développement durable pour la création et le réaménagement des espaces verts de la ville (comme par exemple le maintien de la biodiversité, le respect des cycles de la végétation, la continuité écologique, le recours à des essences locales résilientes, etc.).
En 2002, la mairie de l’époque se félicitait de l’ouverture de ce parc ambitieux et représentant un investissement important.
Le parc avant l’entreprise de démolition
Le chantier de démolition
